«Cela s’est surtout traduit par un déficit important de plus de 9% en 2020 et de 8,4% en 2021», précise le ministre des Comptes publics.
La pandémie a coûté en tout entre 170 et 200 milliards d’euros à l’Etat, entre les dépenses exceptionnelles et les pertes de recettes, a indiqué, dimanche 26 septembre, le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. Sur 2020 et 2021, «on est entre 170 et 200 milliards d’euros liés à la crise Covid», a indiqué le ministre, qui s’exprimait sur le coût total du Covid-19 sur la chaîne CNews.
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Dans le détail, la pandémie a coûté plus de 70 milliards d’euros de dépenses exceptionnelles en 2020, et plus de 70 milliards de dépenses en 2021, a-t-il précisé. «C’est aussi des pertes de recettes, car l’activité économique s’est arrêtée», a-t-il ajouté, avec un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards d’euros.
Amortir la dette liée à la crise
«Nous estimons que la dette Covid est autour de 165 milliards d’euros. Mais cela s’est surtout traduit par un déficit important de plus de 9% en 2020 et de 8,4% en 2021», a-t-il dit. «S’il n’y a pas d’accident sanitaire en 2022, nous allons ramener le déficit qui était à plus de 9% en 2020 à moins de 5%, ce qui est une marche vers la normalisation», a ajouté le ministre.
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Le gouvernement a présenté, mercredi, son projet de budget pour 2022. Après deux ans de creusement lié à l’ouverture des vannes budgétaires face au virus, il s’engage à amortir sur vingt ans la dette de l’Etat liée à la crise, estimée à 165 milliards d’euros, jusqu’en 2042. Selon les prévisions de Bercy, le déficit public devrait quant à lui passer de 9,2% du PIB en 2020 à 8,4% cette année, puis 4,8% en 2022.