ANALYSE – Le nouveau pacte entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni pour contrer la Chine signe l’avènement d’une logique de blocs en Asie-Pacifique, et marginalise l’Europe et la France dans la région clé du XXIe siècle.
Correspondant en Asie
Coup de Trafalgar dans le Pacifique pour la diplomatie française et sa filière d’armement. L’Australie a torpillé le «contrat du siècle». Ce dernier prévoyait la construction de douze sous-marins d’attaque par Naval Group pour plus de 30 milliards d’euros. Finalement, il lui a été préféré un ambitieux pacte de sécurité avec les États-Unis de Joe Biden, et le Royaume-Uni de Boris Johnson, visant à contenir la montée en puissance dans la Chine dans la région.
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Le nouvel accord dévoilé mercredi par le président américain, lors d’un sommet trilatéral par vidéo interposée, avec le premier ministre australien Scott Morrison, et son homologue britannique Boris Johnson prévoit de doter la Marine australienne de huit sous-marins à propulsion atomique, capable de patrouiller à longue distance, jusqu’en mer de Chine du sud, ou au large de Taïwan. Un transfert de technologie sensible que Washington n’avait consenti jusqu’ici qu’à la Royal Navy britannique, au cœur de la guerre froide,
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