CRITIQUE – Dans cette version sombre et poisseuse du super-héros, Matt reeves rend hommage à Martin Scorsese et flirte avec le film de gangster.
The Batman n’atteindra sans doute pas les scores stratosphériques de Spider-Man: No Way Home , à la 3e place du box-office américain après onze semaines d’exploitation. L’homme chauve-souris de DC Comics n’a pas grand-chose à voir avec l’homme araignée post-pubère, bondissant et blagueur de l’écurie Marvel. À la différence du blockbuster inoffensif de Jon Watts, Matt Reeves propose une version sombre et poisseuse de Batman.
Il arrive après le gothique Tim Burton, le navrant Joel Schumacher et l’intouchable Christopher Nolan, mais ne se contente pas de repasser les plats. Il conserve l’ADN de la créature inventée par Bob Kane et Bill Finger, l’orphelin Bruce Wayne devenu philanthrope le jour et chevalier noir la nuit. Il puise aussi chez Frank Miller et Darwyn Cooke. Il plonge surtout le super-héros sans superpouvoirs dans un film noir vertigineux, opératique et viscéral.
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